Facile, rapide et gratuit

Créez votre site maintenant

Je crée mon site
Site gratuit créé sur

Alliance neuchâteloise anti-chasse

La nature se passe des chasseurs

Site en préparation


Pour protéger notre faune sauvage :


1. Nous avons essayé de lancer une pétition ainsi qu'une motion populaire dans le canton de Neuchâtel. La pétition a réuni près de 6'000 signatures; mais le parlement l'a simplement rejetée pour des raisons qui ne sont pas justifiées à notre avis. Le Grand Conseil a aussi rejeté la motion.

Les politiciens pensent que les chasseurs font un travail de régulation, et doivent payer des montants non négligeables pour en obtenir l'autorisation.

Or, comme il n'y a pas suffisamment de prédateurs, il faudrait financer cette régulation

par l'engagement de gardes-faune, ce qui coûterait beaucoup plus cher aux contribuables.

En outre, les agriculteurs se plaignent de dégâts aux cultures et les forestiers considèrent

qu'il y a trop de chevreuils qui broutent les pousses, empêchant le renouvellement des futées.


2. Au niveau fédéral, nous soutenons une initiative pour la protection des grands prédateurs

(cf. www.profauna.ch - liste de signatures à télécharger). 


3. Ce site permettra aux personnes intéressées de donner leur opinion, de suggérer ce qui

leur paraît devoir être fait dans l'objectif de redonner à la nature son rôle d'équilibrage et de régulation.

La chasse doit être abolie



Présentation de la pétition pour l'abolition de la chasse, au-devant de la Commission des pétitions et des grâces au Château de Neuchâtel, le 15 mars 2012:

"Pour quelles raisons demander l'abolition de la chasse?

Nos concitoyens sont de plus en plus hostiles à la chasse pratiquée par une petite minorité bien trop arrogante; on l'a constaté pendant la récolte des signatures et dans les témoignages nombreux qui nous sont parvenus. Il faut dire que parmi ces 5640 signatures, soit plus de 4500 proviennent d'habitants de notre canton ayant droit de vote; nous voulions savoir en effet si une initiative aurait été possible. 

Contrairement à ce qui nous avait été parfois prédit, ça n'a pas été difficile et nous aurions tout autant pu choisir la solution d'une initiative.

On sent venir la fin de cet archaïsme cruel, couvert jusqu'ici par une majorité silencieuse et favorisée par l'autorité, parfois contre la loi. Les choses évoluent: les gardes-chasse sont devenus des gardes-faune, et la loi sur la chasse est devenue la loi sur la faune sauvage, dans laquelle la chasse trouve encore un refuge incongru à son chapitre 4. On l'annonce aussi à l'article 1er: 

" La présente loi a pour but d'assurer la conservation de la faune et de ses biotopes dans le canton de Neuchâtel, ainsi que l'exploitation équilibrée par la chasse des populations de gibier" 

Mais la légitimité de cette activité est de moins en moins évidente, également du point de vue scientifique.

Les gens aiment les animaux sauvages, mais ils ont aussi beaucoup de bon sens: ils reconnaissent que la nature est bien meilleure que nous dans toutes les régulations; tout se passe chez elle dans l'harmonie, le calme et la perfection; lorsque nos agressions sont trop violentes, elle sait utiliser de grands moyens. Si nous coupons trop d'arbre, par exemple, les avalanches dévalent les pentes et l'érosion intervient.

Les chasseurs se discréditent eux-mêmes aux yeux de la population, en reprochant aux gens avec force ce qu'ils se permettent de faire au centuple; ils dénoncent les mémères promenant leurs caniches, les chiens de ferme et les chats domestiques qui dérangent la faune, les loups, les lynx et les renards qui s'en nourrissent, alors qu'ils n'attendent eux que la période de chasse pour entrer en campagne à grand fracas de 4X4, d'armes et d'engins radio-émetteurs, et lâcher leurs propres chiens entraînés à la poursuite des bêtes, qu'ils prétendaient protéger des autres, pour les blesser, parfois mortellement avec leur fusil.

Cela suffit; ce n'est plus possible aujourd'hui!

Nous sommes persuadés que la chasse peut et doit être abolie. Il n'y a pas à craindre plus de dégâts aux cultures, aux élevages, aux forêts ou à la nature. Les animaux sauvages sont la nature et les élevages et cultures doivent être un peu mieux gardés. Nous disposons maintenant d'un exemple probant: Genève qui a dû abandonner la chasse en 1974 à la suite d'une initiative populaire.

Les documents qui vous ont été remis sont officiels; ils émanent de la Commission constitutionnelle de la faune de l'état de Genève. Vous y lisez notamment que les milieux de la chasse avaient annoncé un déséquilibre de la faune, des problèmes sanitaires et la perte d'un grand nombre d'espèces animales. 

La catastrophe envisagée ne s'est pas donnée, bien au contraire; l'interdiction de la chasse en 1974 fut un succès jamais démenti, en dépit de ce que prétendent les milieux de la chasse. Les chiffres officiels parlent d'eux-mêmes. Monsieur Deriaz, alors président de la commission consultative de la faune était totalement opposé à l'initiative, mais il a reconnu 10 ans après qu'il s'était trompé: il affirmait que la faune était désormais d'une richesse et d'une variété exceptionnelle et exhortait le peuple genevois à préserver ce trésor!

Aujourd'hui, 38 ans après l'abolition, les rapports positifs se sont succédés; le chef actuel du service compétent, M. Dändliker est convaincu du bien fondé de cette option. Son rapport d'août 2002 sur la situation après 28 ans d'interdiction commence par: "...le bilan pour la faune et les habitants est globalement une réussite". Le problème des sangliers est européen; la chasse n'y change rien. 

Bien sûr, le territoire est modeste puisqu'il fait moins de 300 km2, dont le quart seulement est constitué de surface boisée et de forêts. Les indemnités versées pour les dégâts représentent environ 250'000.- par an et les gardes-faune occupent à 10 un poste à plein temps. Chez nous c'est mieux: il y a de la place pour les prédateurs!"

*  *  *



La chasse doit être abolie, d'autant plus que :



1) L'être humain fait partie de la nature mais comme prédateur, il chasse tous les jours ses proies dans les abattoirs, sans parler du 80% de viande

de chasse qui vient de l'étranger. C'est pourquoi il n'y a plus de nécessité d'aller encore s'amuser avec son fusil. 


2) Il est totalement inacceptable d'exposer la santé et la vie des citoyens. De surcroît, les chasseurs sont souvent ivres et d'autant plus dangereux.


3)  La grenaille de plomb que dispersent les chasseurs est un toxique puissant causant le saturnisme, le cancer et la stérilité. Ces déchets polluent durablement notre environnement.


4) Chaque année la forêt entière est dérangée par plusieurs chasseurs pendant des mois rien que pour un nombre limité d'animaux. Est-ce le bon sens?! 


5) Un seul tir affole déjà tout être vivant dans la nature, sauvage ou pas. 


6) Les habitants des périphéries sont gênés dans leur vie quotidienne. 


7) La chasse constitue un facteur de stress qui entraîne des conséquences négatives sur les espèces non chassables et protégées, particulièrement quand celles-ci sont en période de reproduction ou de nidification; elle concoure ainsi à leur disparition d'une manière indirecte. 


8) Mais surtout le chasseur affaiblit le potentiel génétique d'une espèce, parce qu'il ne tue pas les plus faibles et les malades, bien au contraire. C'est évident, aucun chasseur ne va à la chasse pour une corvée de régulation, mais bien pour se distraire. Son plaisir est malsain: il stimule son adrénaline avec le coup de fusil. Il recherche les trophées, ce sont des oeuvres d'art et des pièces uniques (cf. "La chasse en question", interview de Christian Prétot, chasseur et membre de la Commission consultative de la faune, Courrier neuchâtelois du 30.9.2009, page 3).


9) L'espace vital de la faune est en diminution constante et la chasse ne fait que péjorer la situation, inutilement et cruellement. Quoi qu'il fasse, qu'il nourrisse le gibier en hiver ou aménage un quelconque territoire, c'est toujours dans la perspective d'en tirer profit lors de la future saison de chasse.


10) Réguler la nature est un acte de mauvaise foi, car elle se régule d'elle-même si l'on ne crée pas de déséquilibre (les catastrophes naturelles, les maladies, les grands prédateurs, sans oublier bien sûr les routes et l'agriculture). Des scientifiques ont prouvé que les grands animaux (cerfs) sont munis de mécanismes d'autorégulations, tels que la diminution du nombre de femelles gestantes et la diminution du nombre de petits par portée. Par exemple, les animaux vivant en groupe se reproduisent en fonction des intérêts du groupe, et en cas de surpopulation, le taux des naissances diminue. C'est pareil d'ailleurs chez de nombreuses espèces d'oiseaux, qui adaptent leurs couvaisons suivant la densité de leur population. Quant aux prédateurs (renards) leur population est elle aussi naturellement régulée. C'est le nombre de proies qui détermine leur nombre. En effet, les prédateurs ne sont jamais trop nombreux, sinon il y aurait une insuffisance de proies et ils seraient donc contraints à mourir de faim! 


11) La chasse est inappropriée pour diminuer la quantité de sangliers:

Plus on les tue, plus ils se reproduisent!


"Le problème du nombre excessif de sangliers est dû aux chasseurs. Les sangliers, il faut le savoir, ont un sens très développé de la culture de la famille. 

Un troupeau de sangliers, que l’on appelle «compagnie» est mené par une femelle, la laie. Cet animal est à même, quand elle est en rut et s’est accouplée, d’empêcher, par une dispersion d’odeurs (les phéromones), que le reste des sangliers femelles ne soient aussi porteuses. Dans la nature, une laie peut avoir 7 petits par an.  Lorsque la structure sociale du troupeau est dérangée par la chasse, et qu’en plus ces animaux ont leur nourriture enrichie de maïs et engraissent, alors, d’un côté, ils ont des petits deux fois par an, et d’un autre côté la laie meneuse ne peut plus assurer que les autres femelles ne deviennent pas, elles aussi, porteuses. De ce fait, dans une seule compagnie de sangliers, ce n’est pas 7 petits qui naîtront par an mais deux fois par an 7 petits chez 5, voire 7 femelles. Cela fait de 70 à 98 petits par an. Des mécanismes de régulation similaires existent aussi chez les renards et d’autres animaux, qui doivent ensuite être soi-disant abattus par les chasseurs. C’est en fait par la chasse que ces milieux naturels sont perturbés, fournissant ensuite aux chasseurs des prétextes pour aller tirer les animaux" (Christian Peter du Forum Anti-Chasse Suisse et membre du Comité d’initiative, Vegi-Info No.27, pages 19 et 23).


Protéger la nature c'est en prendre soin (et non tirer sur sa faune); nous avons tout intérêt à vivre avec elle, plutôt que de la combattre!